
Bertrand Wolff est né en 1982 à Annecy. À la croisée des pratiques sonores et musicales, son parcours témoigne d’une recherche constante sur les interactions entre le son et les environnements sensibles. Bertrand Wolff se forme à la musique en étudiant la clarinette et la batterie. C’est cependant sa découverte des travaux de Pierre Schaeffer, pionnier de la musique concrète, qui marque un tournant dans son approche musicale. Inspiré par les explorations sonores, Bertrand Wolff s’intéresse aux nouvelles formes de composition musicale mêlant techniques instrumentales traditionnelles et outils électroniques.
Après avoir étudié aux Beaux-Arts de Quimper puis de Lyon, il approfondit ses connaissances en composition au Conservatoire National à Rayonnement Régional (CNRR) de Marseille sous la direction de Pascal Gobin. Ces expériences nourrissent une pratique hybride où se mêlent arts visuels, musiques, et technologies. Compositeur et artiste sonore , il multiplie les collaborations avec des artistes issus de divers horizons : musiciens, plasticiens, écrivains, et cinéastes. Ses créations s’inscrivent dans un dialogue permanent entre la musique et son environnement, comme en témoignent ses contributions à des films, concerts, et expositions en France et à l’international.
En 2018, il compose « Umwelt », une pièce mixte mêlant musique instrumentale et électronique, produite par le GMEM — Centre national de création musicale de Marseille. Ce projet illustre son approche particulière, associant des paysages sonores immersifs à une réflexion sur l’environnement et la perception humaine.
En 2010, il cofonde le label Daath Records, dédié à la diffusion de projets hors normes.
En 2016, il confonde Mujô, un studio spécialisé dans la création sonore et le cinéma documentaire, élargissant ainsi son champ d’action à la narration et à la mémoire sonore.
L’un de ses projets collaboratifs est « Postcoïtum Animal Triste », avec Damien Ravnich. Ce groupe mêle acoustique, électronique, et influences multiples (IDM, indie rock, musique industrielle), créant un univers sonore dense et introspectif.
Puis, avec des œuvres telles que « Auscúltare », présentée lors du festival Propagations en 2023, il explore la relation mimétique entre la voix humaine et les synthèses électroniques. Cette pièce interroge les capacités expressives de la voix dans un dialogue avec des sons artificiels, brouillant les frontières entre l’organique et le numérique.
Bertrand Wolff se situe à la confluence de plusieurs traditions musicales, notamment la musique acousmatique, l’electronica, et la musique contemporaine. Ses compositions se caractérisent par une approche immersive afin d’ inviter l’auditeur dans une position d’écoute particulière. Il conçoit le son non seulement comme un matériau musical, mais aussi comme un vecteur d’émancipation et de réflexions.



Bertrand Wolff
Born in Annecy in 1982.
After studying music, notably the clarinet and the drums, he discovers
Pierre Schaeffer’s music. A whole scope of possibilities then opens up with electronic tools as well as traditional instruments. His compositions belong mostly to acousmatic music and electronica (Postcoïtum, Simiam Lucis). Alongside his sound research, he continues with his studies at Quimper’s and Lyon’s art schools, then at Marseille’s CNRR in Pascal Gobin’s class. He’s
particularly interested in the connections between image and sound. He thus works in collaboration with other musicians, artists and writers (Joris
Lachaise, Jérôme Game, Michaël Sellam…), which leads to films, exhibitions and concerts in France and abroad (Printemps de Bourges, Mofo, Reevox, Mimi…). In 2010, he cofounds label Daath Records, and in 2016, Mujô, a sound creation and documentary film studio.
