Improvisations électroacoustiques en multidiffusion sur l’acousmonium* Brane Project
avec Gaëtan Parseihian, Lucien Gaudion et Bertrand Wolff
À la Fabrique du Ventoux à Malaucène
Les samedi 12 juillet à 20h00 et dimanche 13 juillet à 17h00
Gratuit et ouvert à toutes et à tous
Spectromorphies propose une expérience d’écoute immersive orientée vers la découverte et l’imaginaire … Une immersion dans un univers sculpté par le son, une expédition dans des mondes formés de paysages sonores qui s’entremêlent à des mélodies inouïes, une envolée symphonique composée de nos souvenirs, de notre imaginaire et de nos sensations.
Confortablement installé dans le système d’écoute, le public bénéficie des meilleures conditions pour explorer des univers riches et contrastés des artistes : Gaëtan Parseihian, Lucien Gaudion et Bertrand Wolff et d’autres. Ils imaginent des explorations sonores mêlant polyrythmies organiques, textures analogiques et paysages immersifs. Le son devenant une matière vivante, capable de transformer les perceptions et de susciter une écoute sensible.
Un projet porté par DDA Contemporary Art, Brane Project et la Fabrique du Ventoux
*Acousmonium : orchestre de hauts parleurs

La Fabrique du Ventoux à Malaucène, anciennes papeteries

Au centre de l’activité économique depuis 5 siècles, les papeteries sont aujourd’hui une friche industrielle qui fera le bonheur des producteurs et réalisateurs. La fabrique du Ventoux, propriétaire depuis 2023, porte un projet de reconversion des anciennes papeteries de Malaucène, projet qui a suscité l’enthousiasme des habitants et qui leur ouvre la possibilité de se réapproprier « leur usine ». Une surface bâtie sur 12 000 m2 répartie sur 2 sites dans 30 ha d’espaces boisés, la partie basse, et la partie haute. Situé au pied du Mont Ventoux, dans le département du Vaucluse, en région Provence Alpes cotes d’Azur, Malaucène est un village médiéval aux nombreux atouts, à 37 kilomètres d’Orange, à 19 kilomètres de Carpentras, et à 12 kilomètres de Vaison-la-Romaine.
ARTISTES
Gaëtan Parseihian est un artiste sonore dont la pratique interroge les frontières entre écoute intime et expérience collective. Sa recherche explore la perception auditive en questionnant les contextes d’écoute et leurs résonances sensorielles au travers de compositions, d’installations et de performances électroacoustiques immersives. Son travail invite à des voyages intérieurs, déployant des univers où le corps et l’imaginaire deviennent territoires à habiter, paysages réels ou fictionnels, vibrations organiques ou synthétiques s’y entrelacent pour créer des récits sensibles.
En 2006, il participe à la création de l’acousmonium Brane Project et y développe une écriture multiphonique pensée pour l’espace, conjuguant création sonore et scénographie basée sur un orchestre de haut-parleurs conçus par le collectif. Il développe son écriture au Conservatoire à Rayonnement Départemental (CRD) de Pantin, puis à la Cité de la Musique de Marseille, et interprète ses pièces sur différents dispositifs de multidiffusion. Issu d’un cursus scientifique, il est docteur en acoustique et a mené pendant plusieurs années des recherches centrées sur la perception spatiale du son, les interactions humain/machine et la sonification. Il est artiste associé aux laboratoires deletere, un laboratoire de production et d’expérimentation transmédia basé à Marseille.
Lucien Gaudion est un artiste sonore. Sa recherche explore la perception auditive et la questionne via une pluralité de formes et contextes d’écoute : compositions électroacoustiques, installations et performances. Il travaille souvent avec des procédés technologiques complexes pour les détourner et s’affranchir de leurs usages établis, de leurs contraintes, de leurs dispositifs coercitifs ; haut-parleurs démembranés, néons sonorisés, arches d’enceintes font partie de sa gamme non-chromatique.
« Au départ, je m’intéresse à ce que le son véhicule comme informations ainsi qu’à sa capacité à générer des espaces multiples et simultanés. Ces nouveaux lieux fictifs et sonores sont pour moi des nouveaux mondes possibles, des espaces mentaux à explorer » (Lucien Gaudion).
Outre son travail d’installation et de performance solo, il fabrique des musiques pour le théâtre et la danse, notamment avec Gurshad Shaheman. Il est artiste associé au GMEM – Centre national de création musicale de Marseille et fait partie de plusieurs collectifs, réseaux et/ou initiatives : il interroge les pratiques audio-tactiles avec le collectif Soma ; il est membre du collectif deletere à Marseille ; il est cofondateur du label daath records pour les musiques expérimentales et a organisé les évènements La Membrane, dédiés aux arts sonores, avec Elena Biserna à Marseille.
Bertrand Wolff est né en 1982 à Annecy. À la croisée des pratiques sonores et musicales, son parcours témoigne d’une recherche constante sur les interactions entre le son et les environnements sensibles. Bertrand Wolff se forme à la musique en étudiant la clarinette et la batterie. C’est cependant sa découverte des travaux de Pierre Schaeffer, pionnier de la musique concrète, qui marque un tournant dans son approche musicale. Inspiré par les explorations sonores, Bertrand Wolff s’intéresse aux nouvelles formes de composition musicale mêlant techniques instrumentales traditionnelles et outils électroniques.
Après avoir étudié aux Beaux-Arts de Quimper puis de Lyon, il approfondit ses connaissances en composition au Conservatoire National à Rayonnement Régional (CNRR) de Marseille sous la direction de Pascal Gobin. Ces expériences nourrissent une pratique hybride où se mêlent arts visuels, musiques, et technologies. Compositeur et artiste sonore , il multiplie les collaborations avec des artistes issus de divers horizons : musiciens, plasticiens, écrivains, et cinéastes. Ses créations s’inscrivent dans un dialogue permanent entre la musique et son environnement, comme en témoignent ses contributions à des films, concerts, et expositions en France et à l’international.
En 2018, il compose « Umwelt », une pièce mixte mêlant musique instrumentale et électronique, produite par le GMEM — Centre national de création musicale de Marseille. Ce projet illustre son approche particulière, associant des paysages sonores immersifs à une réflexion sur l’environnement et la perception humaine.
En 2010, il cofonde le label Daath Records, dédié à la diffusion de projets hors normes.
En 2016, il confonde Mujô, un studio spécialisé dans la création sonore et le cinéma documentaire, élargissant ainsi son champ d’action à la narration et à la mémoire sonore.
L’un de ses projets collaboratifs est « Postcoïtum Animal Triste », avec Damien Ravnich. Ce groupe mêle acoustique, électronique, et influences multiples (IDM, indie rock, musique industrielle), créant un univers sonore dense et introspectif.
Puis, avec des œuvres telles que « Auscúltare », présentée lors du festival Propagations en 2023, il explore la relation mimétique entre la voix humaine et les synthèses électroniques. Cette pièce interroge les capacités expressives de la voix dans un dialogue avec des sons artificiels, brouillant les frontières entre l’organique et le numérique.
Bertrand Wolff se situe à la confluence de plusieurs traditions musicales, notamment la musique acousmatique, l’electronica, et la musique contemporaine. Ses compositions se caractérisent par une approche immersive afin d’ inviter l’auditeur dans une position d’écoute particulière. Il conçoit le son non seulement comme un matériau musical, mais aussi comme un vecteur d’émancipation et de réflexions.





















