Tiphaine Calmettes travaille autour des tentatives de communications entre l’être humain et son environnement ou au delà à travers les objets qui servent nos activités vitales : se nourrir, se loger, se soigner. Par la pratique de la sculpture et de l’installation, elle cherche une mise en mouvement aussi bien des formes que de ses recherches. Une manière d’envisager le processus de production comme un organisme vivant en relation directe avec les espaces qui l’accueillent, les êtres qui le rencontrent et vice-versa. Elle s’attache tout d’abord à développer une forme de vie et d’organicité dans ses travaux. Son intérêt s’est ensuite étendu à l’animation des artefacts aussi bien dans leurs relations aux usages qu’à leur milieu, c’est-à-dire, la manière dont la production d’objets et d’architectures sont animés à la fois par les espèces vivantes ou les énergies qui les habitent, ainsi que par les interactions physiques ou psychiques qu’elles entretiennent avec ce qui les entoure.
Son processus de création est un objet de conversation avec l’histoire des savoir-faire et leur réactivation dans le contexte présent. Ainsi, attentive au contexte de production de son travail, Tiphaine Calmettes collabore avec différents artisan.e. (rocailleur, maçon de terre crue, alchimiste, charpentier…) et chercheurs.ses (science humaine et sociale). Les techniques non formelles, réversibles, éphémères installent l’animation de formes de vie à travers des actions performatives. Sous la forme de « narration comestibles » ses objets et ses récits prennent vie en revisitant le partage, la commensalité, à travers les saveurs et les rencontres.
Tiphaine Calmettes (née en 1988) vit et travaille à Paris. Elle est lauréate du Prix Aware 2020. Ses œuvres ont été exposées notamment à La Galerie CAC – Noisy-le-Sec, à La Panacée MOCO (Montpellier), à la Zoo galerie (Nantes), au Kunstwerk Carlshütte (Büdelsdorf, Allemagne), à l’École normale supérieure de Lyon avec la Biennale de Lyon 2019. En 2020-2021, elle a exposé au Centre Céramique contemporaine La Borne (Henrichemont), à Ygrec ENSAPC (Aubervilliers), à L’IAC (Villeurbanne), au Centre international d’art et du paysage de l’île de Vassivière (Beaumont-du-Lac) et dernièrement (2022) à Bétonsalon – Centre d’art et de recherche (Paris) ; elle a également été en résidence aux Laboratoires d’Aubervilliers et au Centre d’Art le Crédac à Ivry-sur-Seine.

